Du 28 octobre 
au 12 novembre 2006

Galerie Clemangis

CHALONS EN CHAMPAGNE

Exposition des oeuvres de

François VIGNERON

 

François VIGNERON

                  parcours



Femmes

La plupart des toiles de François VIGNERON sont nées ou sont inspirées des images exotiques rapportées de ses différents voyages de par le monde.

Sa visite des temples égyptiens en 1999, a été une véritable révélation, par la découverte des hiéroglyphes, des symboles, de la spiritualité, des signes et représentations mythiques, mais aussi des couleurs et des supports minéraux.

Réalisé en technique mixte, Medou Netjer (l'écriture des dieux en égyptien) unit le sacré des mots à celui des signes et des couleurs, François Vigneron dépasse ici l'art pictural pour atteindre une expression codée, un autre langage!

                                       Christian GERMAK
                                       Arts PTT déc 2004


Medou Netjer


No limit

"No limit" : François Vigneron explore dans un aller et retour rythmique la ronde des influences ethniques, en un rébus coloré, tantôt chaud, tantôt froid. De l'Inde à l'Afrique, "No limit" dit toute la richesse de cette contemporaine pierre de rosette à la matière grainée de mille paillettes

                                   Anne-Marie CHIRON
                                   Arts PTT juin 2005

"Sueno de toros" : une oeuvre rythmée où l'on retrouve des influences d'ailleurs; superposition de tons chauds, esquisses tauromachiques; l'oeuvre de François Vigneron est savamment construite, l'espace est occupé ... simplement.

                       Patricia PETITBERGHIEN
                       Arts PTT juin 2006


Sueno de toros


Egyptomania


Errare humanum est


Itzamna


Spirit Maya


Road


Composition


Serpiente y hombre


Maya attitude


Taureaux


Daddoowe


Traces


Composition

Discours inaugural

François VIGNERON a exercé son activité professionnelle à La Poste de Châlons. C’est là qu’il a rencontré et côtoyé Daniel BIGARÉ ; c’est donc là, c’est forcément là qu’il a rencontré la peinture. « Insidieusement, dit-il, le « mal » était fait, le virus inoculé ».

Il participe, depuis 2002, à des expositions de groupe : Salon national de La Poste (dont il est secrétaire de la Société Artistique Champagne Ardenne), Art Vivant, Peintres en Champagne, mais aussi à Denain, Nantes et Sarrebruck.

De ses voyages en divers points du globe, il a retenu l’inspiration des images exotiques et l’art primitif a fortement frappé son imaginaire. 
Les peintures rupestres, réalisées par nos lointains ancêtres à même la roche, mais surtout sa visite des temples égyptiens, en 1999, ont été, plus qu’une inspiration, une véritable révélation et une rupture décisive dans son abord de la peinture; les inscriptions murales, les signes et symboles, témoignages graphiques d’une spiritualité, par ailleurs le support minéral, les compositions et les couleurs, ont déterminé les thèmes et le style personnel de notre artiste.

Pour approcher l’aspect minéral, il mélange le sable et le crépi à la peinture. Cette texture lui permet, en outre, d’introduire la dimension du temps par l’érosion, les effacements partiels, et les éraflures. 

« Ne sois pas satisfait de ton dernier tableau, cherche plus loin et plus en profondeur » ; cette maxime de Serge Poliakoff, François Vigneron l’a gravée sur son chevalet, comme de tous temps et en tous lieux, les hommes ont gravé dans la roche ou la pierre ce qu’ils voulaient préserver de l’érosion du temps.

Pour notre artiste, la peinture est la déclinaison de 3 requis :
      -         la passion, qu’il définit comme acte de foi, comme moteur du peintre
      -         la patience dans le cheminement et les progrès
      -         la persévérance car « rien, dit-il, n’est acquis dans la facilité ; il faut croire en soi, en ses choix et s’y tenir coûte que coûte, au-delà des obstacles, des échecs et des critiques ». 

 

 

La peinture de François Vigneron est d’une facture moderne et personnelle, les tons vifs et chauds s’harmonisent parfaitement avec l’ocre souvent employé pour symboliser la pierre ou la roche des graphismes de nos différents berceaux, faisant se rencontrer les citations de toutes contrées du globe et de toutes époques, des taureaux de Lascaux (très naturel pour ce natif du 4 mai) au dripping de Pollock, des hiéroglyphes au tachisme, d’un profil maya à la silhouette contemporaine des femmes occidentales… , ces femmes dont Jacques Attali prétend qu’elles sont le premier labyrinthe de l’homme ! 

Ainsi, dans ce voyage à quatre dimensions, François VIGNERON crée, par son parcours spatial du signe et de la pierre, sa propre cosmogonie, comme à la recherche d’une représentation du monde, d’une quête d’un savoir et d’une sagesse universels. 

Sur une toile intitulée « Traces », un coquillage stylisé, sans doute un nautile, se présente, en coupe, sous la forme d’un labyrinthe, trace de l’évolution de la vie depuis son centre. Comme une empreinte de doigt à laquelle son schéma s’apparente, ce nautile semble symboliser l’empreinte des civilisations et leur évolution dans le labyrinthe du possible, mais aussi le dédale dans lequel cet ancien postier, devenu messager de l’espace et du temps, nous propose de trouver notre définition et notre voie, dans cette difficile synthèse qu’évoque André Malraux : « Toute civilisation est impénétrable pour une autre. Mais les objets restent, et nous sommes aveugles devant eux jusqu’à ce que nos mythes s’accordent à eux… les musées sont pour moi des lieux où les œuvres du passé, devenues mythes, dorment en attendant que les artistes les appellent à une existence réelle». 
Ces signes que l’on peut définir comme éléments de communication, comme langage empirique entre « je » et « nous », trouvent leur source, comme la vigne puise dans les profondeurs de la terre, dans notre mémoire et notre inconscient, pour remonter en grappes colorées à la surface de la toile, laissant à chacun la liberté d’effectuer l’assemblage.

Cette liberté que tu salues, François, en citant Richard Texier que tu affectionnes particulièrement :
« Aujourd’hui encore, être artiste, poursuivre ses rêves, c’est la plus sûre manière de respirer librement ».

François VIGNERON, tu as le nom évocateur de ces talentueux artisans, voire artistes, de la vigne, dont nous allons saluer les bienfaits (avec, bien sûr la modération qui s’impose) en même temps que le vernissage de cette très belle exposition.

                                                              Claude Rochet

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