Du 5 au 20 novembre 2005 
(tous les jours de 14h à 18h)

Galerie
CLEMANGIS

Exposition des oeuvres de

SAMUEL MARTIAL

le site de Sam

le vernissage de l'expo

Samuel MARTIAL

L’aventure artistique de Samuel Martial a commencé particulièrement tôt. Dès 1997, encore étudiant aux Beaux Arts de Metz, il se prête à diverses réalisations artistiques murales chez des particuliers. Ce détournement de grande ampleur (ses fresques atteignent parfois les 15 mètres carrés) marqua les prémices de son expérience picturale.

Toujours à l’écoute de sa génération, il introduit les milieux  dits « underground » pour se réaliser devant un public jeune et enthousiaste lors de l’apparition des premières soirées ‘house’ et ‘techno’, dans des lieux insolites souvent laissés à l’abandon (entrepôts, usines désaffectées…) Lors de ces manifestations, d’autres artistes se livrent à divers spectacles, tel que des jongleurs, cracheurs de feu, musiciens, danseurs…Il travaille alors en collectif avec d’autres peintres, principalement à la bombe, et ils réalisent ensemble des graffitis..

C’est à partir de 1999, après un séjour de six mois au Portugal, qu’il décide de se consacrer pleinement à la peinture. Samuel Martial réalise alors ses premières expositions personnelles dans divers cafés de la ville : au « Scat’scat bar » endroit apprécié des marginaux situé au sein du quartier des Allemands, qui verra l’émergence de nombreux artistes en herbe ; à « l’Appart’ » café fréquenté par une large clientèle ‘gay’ ; à « l’Oscar bar » en 2001, caveau dans lequel se déroulent des concerts (programmation musicale à tendance rock)

Au bar des « 2 Zèbres » dans lequel sont organisées avec sa collaboration des soirées musicales « Bar Groove Session » à thème tous les week-ends (en plus d’y exposer ses toiles, il s’occupe de la décoration du caveau différente selon le thème de la soirée).
Parallèlement à ces manifestations artistiques, il continue de réaliser des fresques murales dans divers endroits (école, salon de thé…).

Il expose aussi dans des salons de coiffure et haute coiffure, dont la clientèle plutôt aisée lui permet de vendre ses créations : « Génadolfo » et « Les têtes à l’envers » à Metz, ou encore le salon « Prestige » à Hagondange.

Mais c’est dans les commerces, cafés et restaurants « branchés » qu’il rencontre le plus de succès; la clientèle : un public jeune et averti y est sensible à son style. A partir de 2002, les expositions se succèdent dans des lieux tel que la Maison Rabelais et sur la terrasse du café « Mathis » durant l’été en plein air, puis en septembre dans un nouveau café le « Zen » qui lui ouvrira ses portes.
 Les propriétaires surpris par sa créativité, l’invitent à y exposer en permanence. Samuel Martial contribue ainsi à la mise en valeur des lieux, colorée et vivante, car il renouvelle régulièrement ses collections (trimestriellement).

Il reconduit cette expérience pour le restaurant « Le Romarin » dont le récent propriétaire, intéressé par cet inhabituel concept d’exposition, le sollicite pour la décoration de ses nouveaux murs en 2003. Depuis il a investi ainsi des espaces commerciaux, selon le même procédé d’exposition permanente. 

Enfin il entre dans le cercle très fermé des galeries d’art avec une première exposition en mars 2003 dans la galerie du Parlement Européen du Luxembourg; en février 2004 il est à la galerie « Ek’art » rue des Allemands à Metz, et en mai dernier à la galerie « Communic’art » à Paris dans le 15ème arrondissement.

SAMUEL MARTIAL : ARTISTE CONTEMPORAIN ?

 

Le style de Samuel Martial

Le style de Samuel Martial se situe entre deux courants : la figuration libre et le ‘bad painting’. On accordera une ressemblance certaine avec les portraits de Jean-Michel Basquiat, artiste peintre new-yorkais des années 80, et pour lequel Samuel Martial ne cache pas son admiration. Né à Brooklyn en 1960 de mère portoricaine et de père haïtien, le jeune peintre se fit connaître par ses graffitis, dont le message à la fois poétique, philosophique et satirique attira l’attention des new-yorkais. 

 

Samuel Martial trouve aussi son inspiration chez d’autres peintres tel que : Jean Dubuffet, Georg Baselitz, Egon Schiele, Francis Bacon[2].

 

Il y a une certaine liberté dans sa conception artistique. Ainsi il expérimente différentes techniques de la gravure au dessin en passant par la peinture. Il ne s'attache à aucun médium. 

L'idée le conduit à utiliser tel ou tel autre moyen d'expression sans privilégier pour autant une technique particulière. Il a cette capacité d'être « indifférent » aux médiums, de passer de l'un à l'autre sans ressentir une quelconque difficulté. Ainsi tous les supports sont intéressants, il explore les matières (toile, bois, métal…) et recycle les déchets : il n’est pas rare que gise là, invisible aux yeux d’autrui le tout début d’une nouvelle idée, d’un nouveau projet.

Il redonne ainsi la vie (par l’usage de divers outils, pour gratter, trouer, coller, assembler) à une vieille télévision, un miroir, un frigidaire ou encore plus simplement une table ou une chaise.

Tout est source de créativité mais avec l’aptitude à soumettre chaque procédé à sa manière.

 

Son œuvre est complexe, à la fois bohème et fantaisiste, brutale et monstrueuse. Les tableaux sont parfois inquiétants et troublants, car il brouille les repères d’équilibre en brisant l’unité des corps et de l’espace. Espace vide et oppressant parfois. 

De plus l’interpénétration de la face et du profil dans la représentation des visages , ne fait qu’accentuer l’effroi qu’exprime l’attitude des personnages représentés dont les membres sont difformes et tordus. 

Souvent il s’agit de têtes humaines aux formes tourmentées et convulsées ou des êtres aux visages tristes, souffrants et accablés. Leur expression est archaïque et presque naïve parfois. Cette représentation frustre de la figure et du corps humain traduit sa vision acerbe et satirique de la réalité et confère à ses toiles une force de conviction particulière.

Cependant cette atmosphère angoissante est aux antipodes de l’épanouissement de la couleur, et de certaines lignes et courbes. L’harmonie de ces dernières est en contraste avec les personnages. Les coloris francs et lumineux apportent vigueur et confèrent une certaine énergie aux tableaux.

 

D’une façon générale l’œuvre de Samuel Martial dégage une force brutale qui ne laisse pas le spectateur indifférent. La douleur y est exprimée de façon poignante et dramatique, sans aucune allusion à un évènement particulier, sans détail anecdotique. 

Seuls apparaissent dans certains tableaux des symboles de crucifixion qui pourraient traduire les angoisses de notre époque aussi bien que les détresses personnelles. Mais comme il le dit lui-même, Samuel Martial peint pour se libérer de ses fantômes. 

Malgré la dureté de l’œuvre lugubre, et presque énigmatique, les tableaux provoquants d’une peinture déchaînée sont chargés d’émotivité. La réalité y est représentée plutôt qu’elle ne l’est décrite, transcendant ainsi l’effet limité de la perception et de la beauté picturale.

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