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du 11 au 25 juin 2017

Galerie Clémangis

CHALONS EN CHAMPAGNE

 

Exposition des peintures
de
Bernard
LORJOU

le vernissage

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Portrait de l’artiste

 

 Bernard Lorjou est l'un des artistes français les plus fascinants du XXème siècle. Par son œuvre et par sa personnalité, il dérange, voire bouleverse le monde artistique de son temps.
      Alors que la mode est à l'art pour l'art, il crée, à l'instar de Goya, des tableaux monumentaux souvent inspirés des événements tragiques de l'actualité. Il organise, dans les lieux les plus insolites, des expositions extraordinaires qui se transforment en véritables tribunes où il attaque violemment l'ordre établi ainsi que les tenants de l'art abstrait.
      Autodidacte, il cultive seul son art souvent qualifié d'expressionniste où se manifeste un grand lyrisme né de sa sensibilité d'écorché vif, de sa capacité de rêver en partant des choses banales, de son don inné de coloriste et de son talent de dessinateur hors du commun. Créateur complet - peintre, sculpteur, graveur et céramiste - il est indéniable que Lorjou fait partie des artistes les plus importants du siècle.

Junko Shibanuma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie

            Bernard Lorjou, né à Blois le 9 septembre 1908. Il est mort à Saint-Denis-sur-Loire le 26 janvier 1986.

 Il découvre l'œuvre d'Édouard Manet tout en fréquentant les anarchistes du Libertaire. Peu après, en 1925, il est apprenti coloriste à l'atelier de dessin François Ducharne. Il y devient maquettiste et dessinateur en soierie. Plus tard, ses créations dans ce domaine habillent des célébrités comme la duchesse de Windsor ou Marlène Dietrich. Il y rencontre aussi Yvonne Mottet, sa future compagne, avec laquelle il se mariera, quelques semaines avant son décès d'une leucémie.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale et pendant les années 1950, il est, avec Bernard Buffet, Jean Carzou, Alfred Manessier et quelques autres, l'un des peintres français les plus cités et les plus connus d'alors.

           Avec l'aide du critique Jean Bouret, il fonde avec Michel Thompson le mouvement anti-abstrait «L'Homme témoin de son temps». La première exposition du groupe a lieu à Paris en 1948. La même année, il partage avec Bernard Buffet le prix de la critique. Ce dernier participe à la seconde exposition de l'Homme témoin en 1949. La troisième et dernière a lieu en novembre 1962 avec seulement Yvonne Mottet, au Bal du Moulin rouge.

En 1953, il rencontre Domenica Walter-Guillaume qui le met en relation avec le marchand d'art Georges Wildenstein, la duchesse de Windsor, Edgar Faure, Arthur Honegger et d'autres personnalités.

Farouche adversaire de l'art abstrait, Lorjou le qualifiera dans une lettre ouverte au président de la République «d'imbécile, apatride, vide, art de dégénéré… devenu par la volonté de votre ministre de la Culture, l'ART officiel français».

En 1960, il signe une autre lettre ouverte en faveur du peintre David Alfaro Siqueiros, alors emprisonné au Mexique et qui le remerciera de sa présence lors du vernissage de L'assassinat de Sharon Tate au musée Galliera, le 14 octobre 1970. Personnage irascible et fantasque, Lorjou fait circuler en 1977 une pétition pour la défense de l'Art français et contre le Centre Beaubourg qu'il n'hésite pas à affubler du mot de Cambronne parce qu'il représente pour lui cet art officiel qu'il exècre particulièrement.

D'un style onirique figuratif, il est souvent considéré par la critique comme un expressionniste tardif. Artiste autodidacte, il se définit lui-même comme «la bête noire» des conservateurs de musées. Dans la mouvance du Salon de la Jeune Peinture de la Nouvelle École de Paris, il expose au Salon des Peintres témoins de leur temps et au Salon d'automne tout au long de sa vie après la Seconde Guerre mondiale. Il passe les dernières années de sa vie à Saint-Denis-sur-Loire. 

           Peintre engagé et coloriste émérite, Bernard Lorjou est à l'honneur, à la Maison Clémangis de Chalons en Champagne -  du 11 au 25 juin 2017 - qui propose une rétrospective des œuvres de l’artiste qui a marqué son temps et sa profession en s'opposant à l'abstraction, y préférant un figuratif dévolu à ses opinions. Guerres, assassinats, ségrégation raciale, famine, catastrophes naturelles… l'artiste autodidacte s'imprégne des malheurs et des travers de l'humanité et rejette sur la toile ces infamies, comme pour mettre l'Homme face à sa stupidité et sa cruauté. Lorjou a développé tout au long de sa vie de peintre, un art qui donne encore aujourd'hui à penser, tout comme ses confrères Goya et Picasso. Car, sa peinture aux accents espagnols et aux traits parfois cubistes rappelle ces Grands Maîtres qui l'ont influencé. Mais, qui lui ont surtout ouvert la voie, lui qui ne gardait jamais ses pinceaux dans sa poche. Emprunt de réalisme et d'un chatoiement déconcertant, les œuvres présentées sont qu'un aperçu de la grandeur d'âme d'un artiste fascinant.

Source ; http://infomagazine.com/article/redaction_popup.php?element=10704&rubrique=&hspart=iry&hsimp=yhs-fullyhosted_003

 

 

 

 

 

  

1925    Travaille comme dessinateur de tissus chez le soyeux Ducharne. Rencontre Yvonne Mottet.

1931    Voyage en Espagne. Y admire El Greco, Velasquez et surtout Goya.

1934    A l’instar de Goya, commence à créer les œuvres inspirées par les événements politico-sociaux: Février 34, la Conquête d’Abyssinie par les Italiens (détruite), le Couronnement de George VI...

1938    Se retire à Blois. Peint les horreurs de la guerre: les Surveillés, Déportés...

1945    Première exposition personnelle à la Galerie du Bac à Paris.

 1948    Reçoit le Prix de la Critique. Crée le groupe «Homme Témoin» avec Jean Bouret, critique d’art.

1948    Peint les tableaux colossaux : les Chasses aux Fauves (1948-49), l’Age atomique (1949-50, Centre Georges Pompidou), la Bataille d’Abadan (1951), la Conférence (1951, Musée de Varsovie), la Peste en Beauce (1953)...

1954    Première série de Corridas dont la San Isidro de Jesus de Cordoba qui l’emporte au référendum organisé par la Galerie Charpentier, Paris.

1956    A partir de 1956, S’installe à Saint Denis-sur-Loire près de Blois. Crée et expose en 1957 Massacres de Rambouillet dans sa propre baraque construite à l’Esplanade des Invalides, Paris. En 1958, transporte sa baraque à Bruxelles dans le cadre de l’Exposition universelle pour son Roman de Renart.

1959    Exposition à la Galerie Wildenstein Le Bal des Fols (Centre Georges Pompidou) inspiré de la folie de sa sœur qui se suicide.

1960    Crée les œuvres satyriques sur le Général de Gaulle et la guerre d’Algérie: la Crécelle, le Guide, la Force de frappe, les Rois : de Charlemagne à Charles de Gaulle.

1963    Exposition flottante à Paris sur une péniche naviguant la Seine : Grimau, la Mort de Jean XXIII, le 14 juillet (détruit).

1964    S’inspire de récents événements des Etats-Unis: Dallas Murder Show, Blancs et Noirs.

1965    Exposition en plein air à Sarcelles : les Centaures et les Motocyclettes. Décore le plafond du Musée de la Chasse et de la Nature de Paris. A la demande de l’ONU dessine une série d’affiche : Vaincre la faim c’est gagner la paix. Réalise avec Yvonne Mottet l’ensemble de peintures murales pour la maison du clergé de Blois.

1968    Voyage au Japon: peint la trilogie de Hiroshima. Mort d’Yvonne Mottet.

1969    Peint à Marbella (Espagne) l’ensemble de l’Assassinat de Sharon Tate exposé en 1970 au Musée Galliéra de Paris. Crée la Mort de Mishima, écrivain japonais suicidaire.

1971    Réalise à la Garde-Freinet (Var) les sculptures en bois brûlé et les panneaux en céramique ainsi que les maquettes pour les sculptures en argent et en bronze dont le Cavalier d’argent vendu au cours d’un gala à l’Opéra de Paris au profit des recherches contre le cancer.

1973    Exposition itinérante aux Etats-Unis: New York, Chicago, Los Angeles et Miami.

1974    76 Série de Cirques inspirés par le festival de cirque du Monte-Carlo. Série de Corridas en petit format pour une exposition à Bruxelles en 1976.

1977    En 1977, invité d’honneur du Salon des Artistes français, expose les Sept Nuits, peint sur onze grands panneaux de bois.

1980    Sous le titre Général des Menaces, peint la violence de l’époque: Rue Copernic, Iran, Afghanistan, Solidarité, Sabra et Chatilla...

1984    Dernières œuvres colossales : le Sida (énormes bâches plastiques), Don Quichotte, Gargantua... Expose dans le Château de Blois: «Lorjou dans les collections privées françaises» (1948) et à Menton: «lorjou Peintures Dessins Sculptures» (1985): ses premières expositions rétrospectives. Puis à Tours «Gargantua» pour l’Année Rabelais (1985).

 

 

 

 

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vernissage

Le vernissage s'est déroulé dans une ambiance "jazzy" (Gérard et Guy de Jazz Trio 51) en présence de Monsieur Doucet, Vice-président de l'agglomération de Châlons-en-Champagne et de Madame Junko Shibanuma, présidente de l'association Bernard Lorjou.

 

 

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